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Cette page est en constante évolution.

Exemple de Politique sur les communications (Canada)
Source : Le Secrétariat du Conseil du Trésor (lien externe). Extrait(s) - Nous avons conservé l'essentiel qui concerne plus directement les bureaux de communication.

Objectifs

Les objectifs de la politique visent à assurer ce qui suit :

  • Les communications du gouvernement du Canada sont non partisanes, gérées efficacement, bien coordonnées et claires, et répondent aux divers besoins d’information du public.
  • Le gouvernement du Canada tient compte des points de vue et des intérêts du public dans le cadre de l’élaboration de ses politiques, programmes, services et initiatives.
  • Le gouvernement du Canada est visible et reconnaissable par le public au pays comme à l’étranger, et ce, de façon égale dans les deux langues officielles.
  • Les communications du gouvernement du Canada et l’administration de son image de marque font l’objet d’une saine gestion financière et génèrent des économies grâce à la normalisation.

Résultats attendus

Les résultats attendus de cette politique sont les suivants :

  • Les communications au sein des ministères et entre ceux-ci sont bien coordonnées et intégrées à l’ensemble des activités du gouvernement.
  • Les activités et les produits de communication du gouvernement sont clairs, objectifs, non partisans et économiques, sont présentés dans les deux langues officielles, de façon exacte et en temps opportun, et répondent aux divers besoins d’information du public.
  • Le gouvernement communique avec la population canadienne et utilise des méthodes novatrices dans le cadre de l’élaboration de ses politiques, programmes, services et initiatives.
  • L’image de marque du gouvernement du Canada est utilisée de manière uniforme, est affichée de façon égale dans les deux langues officielles, a préséance sur l’identité visuelle des ministères et n’est pas reléguée au second plan par d’autres logos.

    Exigences

    Les administrateurs généraux exercent les responsabilités suivantes :

    • Donner des conseils impartiaux et appuyer leur ministre, qui est le principal porte‑parole du ministère, lors de la communication au public des politiques, des programmes, des priorités et des décisions du gouvernement;
    • Désigner un haut fonctionnaire à titre de chef des communications pour assurer la gestion des communications et de l’image de marque;
    • Faciliter les communications avec le public au sujet des politiques, des programmes, des services et des initiatives en s’assurant que leur ministère remplit les obligations suivantes :
      • Fournir des renseignements opportuns, clairs, objectifs, factuels et non partisans;
      • Fournir des renseignements dans les deux langues officielles en conformité avec les sections pertinentes de la Loi sur les langues officielles;
      • Tenir compte des besoins des communautés de langue officielle en situation minoritaire au Canada;
      • Utiliser une variété de médias et de plateformes pour maximiser la portée des communications, y compris chercher des moyens novateurs d’utiliser la technologie;
      • Respecter les exigences de la Norme sur l’accessibilité des sites Web et fournir sur demande des renseignements publiés au contenu sensiblement égal pour les personnes en situation de handicap;
      • Tenir compte des points de vue et des intérêts du public dans le cadre de l’élaboration des politiques, des programmes, des services et des initiatives;
      • Répondre dans les plus brefs délais aux demandes d’information ou de renseignements du public sans recours inutile à la Loi sur l’accès à l’information;
    • Intégrer les communications à la planification d’urgence et à la gestion des situations de crise de leur ministère;
    • Collaborer avec d’autres ministères aux activités et aux initiatives de communication gouvernementales;
    • Faire en sorte que l’ensemble des activités de communication de leur ministère appuie les principes de gouvernement ouvert du gouvernement du Canada et les pratiques qui y sont liées;
    • Approuver les plans annuels de publicité et de recherche sur l’opinion publique;
    • Approuver la publicité, durant les élections fédérales générales : qui est requise en vertu d’une loi ou d’un règlement à des fins juridiques; pour informer le public d’un danger qui menace la santé, la sécurité ou l’environnement; pour afficher un avis d’emploi ou de dotation; ou pour faire une publicité particulière considérée comme urgente;
    • Promouvoir les communications ouvertes, transparentes et empreintes d’un esprit de collaboration au sein de leur ministère afin d’accroître les connaissances des employés au sujet des priorités ministérielles et gouvernementales et de les y sensibiliser.
       
    Communiquer de tout son être
    ***
    Communiquer de tout son être!

    D'abord il y a l'intention, qui doit être claire et qui permet de définir l'objectif de communication.

    Ensuite, il faut tout mettre au service de cet objectif : La pensée efficace; l'art de la rhétorique; de l'explication; de l'argumentation (tout en s'assurant de comprendre son ou ses interlocuteurs - écoute active).

    Son esprit donc, mais aussi son corps : son comportement global, sa gestuelle, son élocution, le contact visuel que l'on établit avec son interlocuteur ou son auditoire. Il faut aussi savoir maîtriser son trac et tirer plaisir de cette communication, elle n'en sera que bien meilleure.


    L'intention

    Nous communiquons avec des intentions : Décrire, Expliquer, Convaincre, Plaire, Encourager, Persuader, Dénoncer, Conseiller, Mobiliser.

    II est nécessaire que ces intentions soient clairement ressenties et comprises par le destinataire. Quiconque ne paraît pas engagé, impliqué, intéressé par ce qu'il dit ne peut espérer intéresser, convaincre ou mobiliser son auditoire. Son message ne laissera pas de traces, II ne marquera pas la mémoire de son auditeur, il ne le touchera pas.

    « Le message est un massage » Marshall Mac Luhan.

    La pensée efficace

    Le processus efficace pour une pensée tournée vers l'action consiste à passer des faits aux idées et des idées vers les actes :

    Observer > Comprendre > Agir
    Si l'une de ces étapes tapes venait à manquer, le résultat de l'action risquerait fort d'être invalidé.

    3 défauts fréquents :
        1. Activisme :
          Observer > ___ > Agir
        1. Technocratie :
            ___ > Comprendre > Agir

        2. Contemplation :
          Observer > Comprendre > ___

    La rhétorique

    Art de bien s'exprimer; tour à tour décriée et célébrée depuis plus de 2500 ans, cette pragmatique de la parole est fondé sur l'observation des faits de langage et de leur influence sur les relations entre un orateur et un auditoire.

    Elle demeure un outil de travail pédagogique incomparable au service de toute personne devant accomplir des prestations de communication professionnelles orientées vers des objectifs précis.

    On peut résumer la démarche rhétorique de la façon suivante :

      • Inventio : trouver quoi dire.

      • Dispositio : Mettre en ordre ce qu'on a trouvé.

      • Elocutio : Trouver les mots, les images, les arguments, le style du propos qu'on veut exprimer.

      • Actio : Présenter; animer le discours par la voix et par le corps.

    La rhétorique n'est ni bonne ni mauvaise en soi, elle n'obéit à aucune morale. C'est simplement un outil au service d'une intention.


    L'explication

    Selon une étude réalisée par l'Institut Harris, l'âge moyen de connaissance des habitants du monde occidental serait de 12/13 ans. A cet âge, on est très intelligent mais nos connaissances sont superficielles. Si vous êtes expert dans un domaine particulier, parlez à ceux qui vous sollicitent dans un langage simple et concret.

    Toute information, aussi juste soit-elle d'un point de vue technique, est une information nulle si elle n'est pas immédiatement utilisable par celui qui la reçoit.

    « Merci à ce savant qui me parle comme à un frère» Alain (et non pas comme à un collègue.


    L'écoute active

    Ecouter activement est une technique de communication difficile à intégrer, car elle va à l'encontre de nos habitudes quotidiennes. L'écoute active est indispensable dans des situations d'entretien et dans toute activité de gestion de groupe ou d'équipe. Elle implique une réelle disponibilité à la parole de l'autre.

    Les outils de l'écoute active sont l'art du questionnement, de la reformulation et de la synthèse.

    Rosine – Savez-vous que c'est fort mal d'écouter ?
    Figaro – C'est pourtant tout ce qu'il y a de mieux pour bien entendre.

    Beaumarchais. Le Barbier de Séville.


    L'argumentation

    L'argumentation se développe en direction d'un auditoire donné qui se reconnaît dans des valeurs, des intérêts ou des sentiments.

    L'argumentation vise à montrer en le prouvant, ce qui selon vous doit être considéré comme le préférable, ou au contraire, ce qui doit être considéré comme le non-souhaitable.

    Pour convaincre, vous devez attacher du prix à l'adhésion de votre auditoire.

    On n'argumente jamais pour soi-même, mais toujours en fonction du « contexte de réception » de l'autre.


    L'expression

    « Une forme d'expression établie est aussi une forme d'oppression. » Eugène Ionesco.

    Le prêt-à-penser et le prêt-à-parler, constituent un véritable obstacle à l'expression des connaissances et des idées.

    La peur de dire des bêtises nous conduit à énoncer des platitudes. Nous utilisons des phrases toutes faites et restons souvent ignorants de la véritable richesse de notre expression personnelle. C'est une question de confiance. Méfions-nous des modèles et des stéréotypes.

    « Quelle que soit la chose qu'on veut dire, il n'y a qu'un mot pour l'exprimer, qu'un verbe pour l'animer, qu'un adjectif pour la qualifier. » Guy de Maupassant


    Le comportement

    « Je ne sais pas quoi faire de mes mains » disait un jeune acteur à son maître, Louis Jouvet. « Et bien, laissez-les au bout de vos bras, mon jeune ami » lui répondit celui-ci.

    Le geste accompagne la parole, naturellement. Il n'y a pas de gestuelle particulière à exécuter. C'est une question de confiance et de disponibilité active.

    « Que faire de mes mains? » est une mauvaise question.

    Parler, en public ou en entretien, nécessite un engagement; une mise en tension qui engage le corps tout entier.

    Rien à voir pourtant avec la crispation. Mais rien à voir non plus avec le relâchement.


    La diction

    Comme pour la voix, les personnes qui ont de réelles difficultés en diction sont rares. En revanche, celles qui ont de mauvaises habitudes sont assez nombreuses.

    Un travail sur la diction, consiste à restaurer un comportement articulatoire correct en effaçant progressivement les mauvaises habitudes. C'est une simple gymnastique, mais le gain est considérable.

    Prenez appui sur les consonnes; les voyelles suivront toujours.


    L'amplitude vocale

    Il est étonnant de vérifier à quel point l'usage de la voix est altéré dans les habitudes quotidiennes: monotonie, atonie, engorgement... et il est merveilleux de constater combien son épanouissement éclaire la pensée de celui qui accepte de s'en servir pleinement.

    Sans forcer, sans crier, apprenez à placer votre voix et à travailler son amplitude.

    « La voix est un second visage. » Gérard Bauër


    Le regard

    « Quand la bouche dit oui, le regard dit peut-être. » Victor Hugo. Ruy Blas.

    Le regard, mais aussi le corps tout entier peuvent tenir un discours bien différent de celui qui s'exprime par la parole. Tel, qui prétend énoncer une conviction profonde, porte sur son auditoire un regard morne, tandis que son corps tout entier n'exprime qu'une chose : « Je ne veux pas être ici ! ».

    On parle avec son corps, avec ses gestes, autant qu'avec ses mots. C'est pourquoi il est si important d'accéder à cette maîtrise qui consiste à mettre le corps tout entier au service de la parole qui s'énonce.


    Le trac

    Aristote disait qu'un orateur qui n'aurait pas peur, devrait être considéré comme irresponsable, et comme tel, interdit de parole.

    Ce qui paraît si facile dans la vie de tous les jours devient soudain un acte éprouvant dès qu'il s'agit de parler face à un auditoire, pendant un entretien ou au cours d'une réunion. Cela se comprend car dans ce cas, la parole est un acte déterminé par une nécessité ou par un objectif.

    Le trac est un phénomène naturel : Nous nous trouvons face à notre responsabilité comme un animal face à un danger :

    - J'attaque?
    - Je me défends?
    - Je me sauve?

    Les remèdes au trac : la préparation, la relaxation et l'engagement de tout votre être, physique et mental, dans l'action de communiquer.


    Le plaisir

    « Nos vrais plaisirs consistent dans le libre usage de nous-mêmes. » Buffon.

    S'il est un moment beau entre tous, c'est cet instant ou, après avoir beaucoup travaillé et parfois souffert, un orateur découvre soudain l'ineffable plaisir de dire et de se sentir reçu et accueilli pleinement par ceux qui l'écoutent.

    Moment ou corps, voix et mots sont en pleine harmonie.

    Il est si impressionnant cet auditoire ou cet interlocuteur à qui vous devez parler. Si vous saviez pourtant combien cet auditeur est votre principal appui, votre meilleur allié. Il vous sera toujours reconnaissant s'il voit que vous le traitez comme un partenaire et non comme un adversaire.

    « L'on est plus souvent dupé par la défiance que par la confiance. » Cardinal de Retz.

    Les principes de l'argumentation
    ***

    Rhétorique - Argumentation - Débat

    « La fonction propre de la rhétorique n'est pas de persuader, mais de voir les moyens de persuader que comporte chaque sujet » Aristote.

    Aristote considère que la rhétorique enseigne les moyens de persuader sans toutefois préjuger du succès.

    À la différence d'un consensus, accord conclu démagogiquement sur les points faibles d'opposition, la controverse oblige à négocier sur les points forts et à considérer les arguments contraires.

    Gilles Declercq, La rhétorique et sa méthode, Sciences Humaines n° 38, avril 1994.

     

    Les outils de l'argumentation

    La métaphore : « Que nous fassions du monde une maison, une gare desservant cette maison, un terrain d'essais, un atelier d'instruments potentiels, une carrière exploitable par le travail humain, un pays étranger, un camp ennemi, une prison... et notre mode de vie en sera fondamentalement transformé. »
    Helmut Kuhn, Encounter with Nothingness, London, Melthuen, 1951.

    L’analogie permet de transférer l'accord obtenu sur la situation recadrée à un terme ou à une opinion au nom d'une ressemblance. L'exemple donné par Aristote dans sa Rhétorique est très clair. I1 met en scène un philosophe qui veut convaincre l'assemblée que les magistrats de la cité devraient être choisis selon leurs compétences et non tirés au sort. L'orateur rappelle que les joueurs des équipes sportives qui représentent la cité sont choisis selon leurs compétences et non tirés au sort parmi ses habitants (cadrage préalable). Puis (argument analogique), il s'étonne qu'il n'en aille pas de même pour les magistrats.
    Philippe Breton, L'argumentation entre information et manipulation, Sciences Humaines Hors Série n° 16, mars-avril 1997.

    Prendre appui sur les représentations du public, c'est la question de l'ancrage, notion qui est due à Grize. Quand on veut faire comprendre une théorie, on a besoin de s'ancrer dans des choses que les gens comprennent, et si l'on veut faire adhérer, il faut que l'on s'ancre dans des croyances qui sont déjà dans le public.

    L'ancrage à différentes dimensions

    • Une dimension cognitive: il faut s'appuyer sur des notions qui sont comprises.
    • Une dimension épistémique qui concerne ce à quoi l'individu croit.
    • Une dimension linguistique : les notions peuvent être présentes, les croyances aussi, mais le langage que j'emploie peut n'être pas accessible.

    On ne réussit à faire comprendre quelque chose à un public qui ne le connaît pas encore qu'en rompant avec certaines représentations de sens commun, mais en se fondant sur d'autres représentations préalables. La valeur pédagogique des exemples est précisément de partir de choses qui sont connues et de construire un raisonnement à partir de là.

    L’argument d’autorité consiste à s'appuyer sur la réputation d'un autre pour appuyer sa propre argumentation. On ne peut pas se passer de l'argument d'autorité, mais tout dépend de l'usage qu'on en fait. Il est légitime, et même bienvenu, de faire référence aux travaux antérieurs, par exemple au début d'une thèse. C'est aussi une façon de capter la bienveillance de l'auditoire. En revanche, l'argument d'autorité ne peut se substituer à un argument logiquement valide.

     

    Les pièges

    Paralogisme de composition. C'est une faute de raisonnement qui consiste à croire que ce qui est vrai d'une partie d'un tout est vrai du tout lui-même. Le paralogisme de division consiste à croire que ce qui est vrai du tout est vrai de chacune de ses parties. Pourquoi fait-on fréquemment cette erreur de raisonnement ? Parce que parfois - voire assez souvent - on peut conclure de façon valide du tout aux parties et des parties au tout. Si on me dit que chaque partie d'une machine est verte, je peux dire que la machine dans son ensemble est verte. Inversement, si on me dit que la machine est entièrement verte, je peux en déduire que chaque partie est verte. Mais cela ne marche pas si vous changez de prédicat et qu'à la place de la couleur, vous prenez le poids. Si je dis: " chaque partie de la machine est légère ", je ne peux pas en conclure que la machine est légère. Ce type de raisonnement est extrêmement fréquent quand on traite du rapport entre les individus et la société. Ce qui est vrai au niveau de chacun des individus ne sera pas forcément vrai au niveau du tout, et inversement. Si l'on considère qu'un pays est riche, cela ne veut pas dire que chacun de ses habitants le soit.
    D'après Alban Bouvier, Conférence sur les théories de l'argumentation, Lyon, 1996

    Paralogisme de généralisation. On étaye une proposition générale par un certain nombre de cas particuliers. Plus on en a, plus la proposition générale est étayée. Mais une généralisation ne prouve rien. L'exemple des cygnes est très connu. Au millième cygne blanc que je rencontre, ma proposition générale qui est que tous les cygnes sont blancs est bien étayée. Néanmoins, rien ne prouve que le mille et unième cygne soit blanc. Si l'on cite cet exemple, c’est parce que cela c’est passé ainsi, historiquement. Au XIXème siècle, on s’est aperçu avec surprise qu’il y avait es cygnes noirs en Australie, alors qu’on avait longtemps cru qu’il n’y avait que des cygnes blancs.
    L’essentiel est de bien cerner sa validité dans le temps et dans l’espace, les conditions de son existence, et d’éviter de généraliser.

    D’où l’importance de la recherche de contre-exemples.

      Induire Déduire
    Démarche Partir des faits, puis généraliser pour dégager une loi, une règle. Partir de faits exacts pour établir une proposition, un fait nouveau qui en soit la conséquence.
    Rôle des exemples

    Point de départ de l’induction

    Vérification de la loi, de la règle générale

    Illustration des arguments de la déduction.

    Vérification de la cohérence.

    Pièges

    Généralisation abusive

    Mauvaise formulation

    La proposition nouvelle n’est que l’addition, la juxtaposition des propositions ou faits initiaux.

    Mauvaise formulation

    Pour étoffer l’argumentation

    Recherche d’autres exemples renforçant la généralisation

    Appliquer la règle générale à quelques cas précis pour montrer sa pertinence

    Recherche de contre-exemples. Ne sont-ils que des exceptions ? Si oui, les présenter comme tels, sinon reprendre tout le raisonnement.

    Recherche à chaque étapes de la déduction, à chaque implication, des failles possibles, des contre-exemples ou des éléments allant dans le sens du raisonnement, ou encore le complétant.
    CDDP de Valence, Apprentissage des savoir-faire fondamentaux en Sciences économiques et sociales, 1993.

     

    Distinguer l’argumentation de la démonstration

    Démonstration

    Argumentation

    Exercice écrit

    Exercice oral

    Solitaire

    Interaction avec un public

    S’appuie sur des preuves

    S’appuie sur des arguments

    Cette distinction est, pour une part, artificielle. La démonstration scientifique s’accompagne aussi de débats argumentés dans les milieux scientifiques, comme on peut le voir actuellement autour des OGM. Ce qui importe ici est de marquer que le débat argumenté repose sur une interaction sociale entre les participants.

     

    Argumenter, c’est faire comprendre et faire adhérer

    • Ne pas affirmer sans avancer des arguments.
    • Distinguer les faits, les opinions, les jugements de valeur.
    • Travailler sur les sources : désacraliser l’imprimé. Contrairement au lieu commun, « Si c’est dans le journal, c'est vrai », il faut porter un regard critique sur la chose imprimée et sur les média, en général.
    • Travailler sur les sources, leur fiabilité et leur pertinence, en croisant les sources et en hiérarchisant celles-ci.

     

    Débattre

    Deux types de débats : Le débat médiatique et le débat scientifique

    Éduquer par le débat, ce n’est pas forcément susciter des face à face inspirés du spectacle télévisé. Plutôt que de tout le temps singer les formes du débat d’opinion le plus médiatique, il est bon de redécouvrir le débat scientifique, qui porte sur le réel et se donne une méthode. Bien sûr, la démocratie passe aussi par la libre confrontation des opinions, dans un aimable désordre qui laisse à chacun la liberté de trouver son chemin et de construire sa pensée, sans avoir à faire constamment preuve de rigueur et d’autocritique. Cette forme de la conversation, indispensable à l’évolution des représentations sociales, ne doit pas masquer l’importance d’une autre forme, celle qui mène au relatif consensus qui permet des décisions démocratiques et raisonnées. 

    Inspiration : Ph. Perrenoud, « Le débat et la raison », Les cahiers pédagogiques, supplément n° 4, oct-nov. 1998

    Différence entre les deux :

    Débat scientifique

    Débat médiatique

    Confronte des thèses

    Confronte des opinions

    Se fonde sur des hypothèses

    Se fonde sur des jugements de valeur

    S'etaye par des arguments

    S'étaye par des expériences sociales, des intuitions

    Est préparé par un travail documentaire

    Est spontané

    Organisé

    Participe de l'écoute aléatoire

    Ouvre au point de vue de l’autre

    Renforce le point de vue de chacun

    Donne lieu à une synthèse

    N'a pas de suite directe

    Permet de clarifier les enjeux

    Permet l’évolution des représentations sociales

     

    Source
    Jane Méjias, Université d’automne sur l 'ECJS, Paris, 04-05 novembre 1999

    Bibliographie indicative :

    1. Bautier Elisabeth et Rochaix Jean-Yves, L'expérience scolaire des nouveaux lycéens, Armand Colin, 1998
    2. Boudon Raymond, Le sens des valeurs, PUF, 1999
    3. Bouvier Alban, Conférence sur les théories de l'argumentation, Lyon, 1996
    4. Breton Philippe, L'argumentation entre information et manipulation, Sciences Humaines Hors Série n° 16, mars-avril 1997.
    5. CDDP de Valence, Apprentissage des savoir-faire fondamentaux en Sciences économiques et sociales, 1993
    6. CRDP de Franche-Comté, Argumenter au lycée, 1994
    7. Perrenoud Philippe, " Le débat et la raison ", Les cahiers pédagogiques, supplément n° 4, oct-nov. 1998
    8. Schnapper Dominique, La relation à l'autre, Gallimard, Coll. Essais, 1998
    9. Sciences Humaines n°38, avril 1994, dossier " L'art de convaincre "
    10. Taylor Charles, Multiculturalisme. Différence et démocratie, 1992, trad. F. Aubier, 1994
    11. Thomas J.P., " Pas de formation sans réflexion de fond ", Les cahiers pédagogiques, supplément n°4, Octobre-Novembre 1998
    Une journée (intense) dans la vie d'un porte-parole
    Nous ne préciserons pas pour qui nous agissions, ni n'expliquerons le pourquoi et le comment (ce qui fait précisément l'objet de nos formations).
    1. Être fonctionnel tôt, c.a.d. :
      1. Être prêt à intervenir en direct, radio ou tv dans le bulletin de nouvelle de 6 AM, c.a.d. :
        1. Avoir lu la presse du matin (les récapitulatifs), déterminé les enjeux possible, et voir s'il est impératif de faire corriger des informations publiées ou diffusées (sites Web inclus).
          • Au besoin faire une recherche pour vérifier certaines informations, contacter les bonnes personnes, confirmer les bonnes informations, etc. Rappeler les journalistes et les éditeurs de sites Web (il faut être très diplomate!).
            • Il est très important de faire corriger les inexactitudes publiées sur les site Web des media au plus vite car, certains media s'abreuvent à ce qu'ils trouvent en ligne. Il faut éviter que des inexactitudes se propagent.
            • Certaines inexactitudes (surtout de la part de media nationaux) doivent être clarifiées d'une façon officielle par une Lettre à l'éditeur. En discuter avec son équipe. Une lettre à l'éditeur est brève, trois paragraphes. Elle n'accuse pas, elle ne souligne pas l'erreur (simple référence à l'article en question), elle expose les faits vérifiés.
        2. Avoir contacté son équipe des communications pour être au courant d'autres enjeux potentiels.
        3. Avoir en tête les messages-clés du jour et même du moment.
          Note : un journaliste qui "couvre" un événement en constante évolution et qui doit intervenir régulièrement sur une chaîne d'information continue, ajuste constamment le "lead"  (manchette) de sa prochaine intervention - construite autour de ce qu'il a appris de plus nouveau. Le porte-parole doit faire pareil et fixer en tout temps son propre objectif de communication en fonction du moment avec en tête le ou les messages-clés appropriés.

      2. Avoir établi les priorités de sa journée, c.a.d. :
        1. Répondre aux appels des journalistes qui entrent, ils ont des deadlines (heures de tombée) serré(e)s.
        2. Faire le suivi des appels précédents en faisant (au besoin) une cueillette d'information pour obtenir des réponses.
        3. Se préparer aux entrevues planifiées.
        4. Lors de moments plus calmes, parcourir les media en ligne (régionaux) et les médias sociaux.
        5. Se préparer aux rencontres d'équipe afin de partager l'information, de façon concise (car le temps devient précieux)

      3. En fin de journée :
        1. Voir s'il serait opportun de contacter les bulletins de soirée pour passer un message.
        2. Faire le bilan de sa journée, des appels (tenir un log: media, journaliste, coordonnées, sujet, type d'interaction, résultat, etc.). 

      
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